Exemples
Exemples et échantillons de traductions réalisés par John Holland
L’une des meilleures façons de se faire une idée de ce que peut faire un traducteur est de voir des exemples de son travail. C’est pourquoi vous trouverez ici quelques exemples des traductions que j’ai eu le plaisir de réaliser : une sélection de textes se trouvant sur d’autres sites web, suivi de quelques échantillons de traduction représentant mes domaines de travail.
Pour encore plus d’exemples, merci de consulter les pages Traductions et Travaux.
Exemples publiés
Traduction d’un livre
En 2005, The Psychoanalytic Review a publié un extrait de ma traduction d’un livre par Colette Soler, What Lacan Said About Women: A Psychoanalytic Study (Other Press, 2006). La première page de l’extrait est à visionner sur le site de la revue, en cliquant le bouton ci-dessous.
John Holland a réalisé une excellente traduction. Tout en utilisant la terminologie lacanienne déjà établie en anglais, il a réussi à maintenir l’originalité et la créativité de l’argumentation de C. Soler, en traitant de façon sensible les défis qu’il a su reconnaitre dans la tâche de transposer sa syntaxe française à la langue anglaise.
Compte rendu par Astrid Gessert,
British Journal of Psychotherapy,
Vol. 23 (2007), p. 604.
Source de première main
J. Lacan : « On a Reform in its Hole
[D’un reforme dans son trou] »
Cette tribune dont j’ai eu l’honneur de réaliser la première traduction anglaise fut écrite par Lacan en 1969 pour la rubrique Libres opinions du quotidien Le Monde. Traitant entre autres des réformes universitaires entamées dans le sillage de mai 1968, ce texte resta inédit du vivant de Lacan.
La version française de ce texte se trouve sur le site internet du Dr Patrick Valas, à qui Lacan a confié son manuscrit.
La traduction est parue dans la rubrique « Capitalism and Psychoanalysis » de la revue S: Journal of the Circle for Lacanian Ideology Critique (Volume 8, 2015).
Article de blog
En suivant ces liens, vous trouverez la version originelle et ma traduction en anglais d’un texte du chercheur et écrivain Paul Jorion, paru sur son blog où il parle entre autres de l’économie.
Le texte fait un parallèle entre le trading haute fréquence et certains films de science-fiction, et en particulier l’entité « Skynet » dans le cycle Terminator.
Une de mes publications
Présenté au premier colloque international de The European Society of Jamesian Studies, cet article est paru dans Henry James’s Europe: Heritage and Transfer (Open Book Publishers, 2011) sous le titre « Losing Oneself: Autobiography, Memory, Vision ».
L’article explore le rôle de l’angoisse dans la genèse des autobiographies de James.
Échantillons de traduction par John Holland
Ces quatre échantillons de traduction tirés de mes domaines de compétences sont mis à disposition selon les termes des licences Creative Commons . Si vous avez reçu des exemplaires de ces textes, je vous prie de vérifier que les noms de leurs auteurs y sont cités ainsi que mon nom de traducteur. Des précisions relatives aux licences se trouvent en dessous de chaque texte.
Merci de cliquer sur les onglets pour visionner les échantillons.
Pour un échantillon plus axé sur le domaine commercial, merci de voir celui sur les relations publiques que j’ai publié au portail internet de la traduction, ProZ.com.
Philosophie |
|
Extrait de l’article « 1969. Un usage inédit de la psychanalyse » par Fabrice Joubard, publié sur son site, L’esprit deleuzien. |
An excerpt from the article “1969: A Novel Use of Psychoanalysis” by Fabrice Joubard, published on his website, L’esprit deleuzien [The Deleuzian Mind]. |
Source : http://www.espritdeleuzien.com/présentation/2-1969-un-usage-inédit-de-la-psychanalyse/ | |
391 mots + références bibliographiques (texte source) | 391 words + bibliographical references (source text) |
Lorsqu’on connaît un tant soit peu la philosophie de Deleuze, son usage privilégié de la psychanalyse dans Logique du sens est pour le moins surprenant. Loin de critiquer la tradition freudienne, il s’en inspire abondamment dans le dernier quart de son livre pour compléter en un sens, à ma connaissance inédit en philosophie, son système conceptuel de « l’esprit » chez l’être humain. Sans doute, ce privilège n’est pas original dans le contexte intellectuel français des années 1960 : la découverte freudienne de l’inconscient est alors jugée incontournable, y compris par ses détracteurs. De ce point de vue, le travail de décloisonnement disciplinaire réalisé par Lacan pour extraire la psychanalyse d’abord de son inscription psychiatrique, puis de sa réduction psychologique, et la mettre en relation avec de toutes autres disciplines, a été décisif. En philosophie, Merleau-Ponty, Hyppolite, Althusser, Foucault, Ricœur, Derrida et bien d’autres sont sensibles à la reprise lacanienne du freudisme. |
For anyone who has even a cursory acquaintance with Deleuze’s philosophy, his privileging of psychoanalysis in The Logic of Sense comes as quite a surprise, to say the least. Far from providing a critique of the Freudian tradition, Deleuze draws on it extensively in the final quarter of the book, to complete his conceptual system of the “mind” of the human being, in a way that is, to my knowledge, truly novel in philosophy. Of course, in the French intellectual climate of the 1960s, it was not that unusual to focus on Freud, whose discovery of the unconscious was considered indispensable, even by his detractors. From this perspective, Lacan’s efforts to break down disciplinary barriers — in order to extract psychoanalysis first from its subsumption within psychiatry and then from its reduction to psychology, and to connect it up with all the other fields — were pivotal. Many philosophers, including Merleau-Ponty, Hyppolite, Althusser, Foucault, Ricœur, and Derrida, were receptive to Lacan’s return to Freud. |
Dans ce contexte, en quoi consiste la nouveauté de l’usage deleuzien de la psychanalyse dans Logique du sens ? En janvier 1966, Ricœur distingue deux usages, historien et interprétatif, de l’œuvre de Freud en philosophie : dans un cas, il s’agit de reconstruire la pensée freudienne pour elle-même suivant une méthode classique en histoire de la philosophie ; dans l’autre cas, il s’agit d’évaluer les apports et les limites du freudisme pour l’examen des problèmes philosophiques que cette doctrine impacte directement ou évoque incidemment [1]. Ce que Deleuze fait avec la psychanalyse ne correspond à aucun de ces deux usages complémentaires mis en œuvre par Ricœur dans son Essai sur Freud de 1965 [2]. Son usage de la psychanalyse s’inscrit dans la manière dont le philosophe se sert de ses inspirations scientifiques et artistiques en général pour faire de la philosophie. Au lieu de confronter ce qui se fait de nouveau hors de la philosophie avec des problèmes philosophiques préexistants, il cherche au contraire à déterminer l’apport philosophique irréductible de ses inspirations : la manière dont chacune suscite des problèmes qui n’existent pas encore. Deleuze ne confronte pas ses inspirations, il les problématise chacune pour son compte et les articule les unes avec les autres selon une méthode proche de « l’art du collage en peinture » ; chacune possède ainsi une zone privilégiée et des points de contact ou de recouvrement avec d’autres zones appartenant à d’autres inspirations. |
In such a context, what could be new about Deleuze’s use of psychoanalysis in The Logic of Sense? In January 1966, Ricœur identified two ways in which a philosopher can approach Freud’s work: through “reading” or through “philosophical interpretation.”1 The first of these involves reconstructing Freudian thought as such, employing methods regularly used by historians of philosophy; the second involves evaluating the contributions and limits of Freud’s work for investigating the philosophical problems it touches on directly or evokes indirectly. Deleuze uses psychoanalysis in a manner that does not resemble either of the complementary approaches that Ricœur had put into practice in Freud and Philosophy in 1965.2 Deleuze is instead concerned with how philosophers generally make use of the scientific and artistic works that inspire them in their philosophies. Rather than confronting new things that are taking place outside philosophy with pre-existing philosophical problems, Deleuze seeks to delineate the irreducible philosophical contribution of such inspiring works: the way in which each provokes problems that do not yet exist. He does not challenge the sources of his inspiration, but instead problematizes each on its own terms and articulates their relations with one another, in a method that is close to “the art of collage in painting.” Each has its own, privileged area and its points of contact or overlap with other areas, which belong to other sources of inspiration. |
[1] Paul Ricœur, « Une interprétation philosophique de Freud », Le conflit des interprétations, Seuil, 1969, p. 160. |
1 Paul Ricœur, “A Philosophical Interpretation of Freud,” in The Conflict of Interpretations, ed. Don Idhe, trans. Willis Domingo (Evanston: Northwestern University Press, 1974), 160–76, p. 160. |
Licence L’auteur de ce texte, Fabrice Joubard, l’a mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0). |
License The author of this text, Fabrice Joubard, has made it available under the terms of a Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0) license. |
Santé mentale |
|
Extrait de « La formation numérique au service de la réinsertion dans la cité », un project de l’Association Infini, proposé en partenariat avec l’association Ar Vag et paru sur le site a-brest. |
An excerpt from “Computer Training for Social Reintegration,” a project proposal presented by Association Infini in coordination with the Ar Vag Association and published on the a-brest website. |
Source : http://www.a-brest.net/article6760.html | |
392 mots (texte source) | 392 words (source text) |
L’Association de Psychiatrie Ar Vag a pour objet de promouvoir la recherche, l’enseignement et la formation sur la santé mentale dans le domaine médical, paramédical, psychologique et social ; |
The AR VAG Psychiatric Association is dedicated to promoting research, teaching and continuing eduction in mental health, in the fields of medicine, emergency medical services, psychology and social work. |
Etudes dans le domaine de la santé mentale ; aide à la psychothérapie institutionnelle, à la réadaptation et à la réinsertion ; collaboration avec des associations poursuivant un but similaire soit en passant des accords avec elles, soit en adhérant à des fédérations d’associations. |
The association supports studies dealing with mental health; provides assistance with institutional psychotherapy, rehabilitation and reintegration; and works with other like-minded associations though collaborative agreements and memberships in federations of associations. |
L’association AR VAG (site internet de l’association http://www.uneplacepourchacun.fr/) qui regroupe des soignants en psychiatrie de l’hôpital de Bohars a permis de promouvoir l’activité voile pour les patients avec différents partenariats (associatifs notamment) aboutissant à l’organisation du 12 au 19 septembre 2010 de la régate européenne « Voile en tête » (site internet de la manifestation http://www.voileentete.infini.fr/). Cette expérience positive vécue intensément par les participants et les organisateurs nous incite à poursuivre le chemin engagé vers la réhabilitation sociale avec une diversification des supports d’activité permettant aux patients une ouverture vers l’extérieur, la vie sociale et associative. |
AR VAG (www.uneplacepourchacun.fr) is composed of members of the Bohars Hospital psychiatric care team. Working together with partners (including other associations), AR VAG implemented a program of sailing activities for patients that culminated in the “Voile en tête [Sailing Ahead]” European Regatta held from September 12-19, 2010 (see www.voileentete.infini.fr). This was an intense and constructive experience for participants and organizers alike. It has inspired us to continue the course we have set for social rehabilitation by a providing a greater variety of activities designed to enable patients to open up to the social world that exists outside the psychiatric institution. |
Dans cet objectif, l’accès aux nouvelles technologies et la meilleure maitrise de celles-ci est un moyen pour des personnes en situation de handicap psychique de s’inscrire dans un lien social. Il est indispensable qu’un partenariat puisse s’effectuer avec le tissu associatif existant dans la ville car des activités trop en lien avec la psychiatrie et les soignants sont souvent une entrave au passage de ces personnes vers la cité. |
One way to achieve this is through providing access to and training in computer technology and the Internet, to help those with psychiatric disabilities find a place in the social world. It is very important for such efforts to connect with existing networks of associations, for activities that are too closely associated with psychiatry and hospital staff can hinder patients’ integration into the community. |
Public visé : |
Target population: |
Objectifs : |
Objectives:
|
Licence Les auteurs de ce texte l’ont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 France (CC BY-SA 2.0 FR). |
License The authors of this text have made it available under the terms of a Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 France (CC BY-SA 2.0 FR) license. |
Article scientifique |
|
Extrait de l’article « La pseudarthrose du col fémoral traitée par prothèse totale de la hanche : à propos de 15 cas », paru dans The Pan African Medical Journal, 2014; 19: 58. |
An excerpt from the article “Pseudarthrosis of the femoral neck treated with total hip replacement: a report on 15 cases,” published in The Pan African Medical Journal, 2014; 19: 58. |
Auteurs : Aniss Chagou, Réda Allah Bassir, Abdelkarim Rhanim, Abdou Lahlou, Ahmed Bardouni, Moustapha Mahfoud, Mohammed Saleh Berrada, and Moradh El Yaacoubi. | |
Source : http://www.panafrican-med-journal.com/content/article/19/58/full, doi: 10.11604/pamj.2014.19.58.5102 |
|
406 mots (texte source) | 406 words (source text) |
Introduction |
Introduction |
La pseudarthrose du col fémoral est une complication assez fréquente de la fracture du col fémoral. Elle est définie par l’absence ou l’arrêt de consolidation d’une fracture cervicale vraie. Différentes techniques chirurgicales sont indiquées en l’occurrence l’ostéotomie de valgisation [1-4], la greffe pédiculée de Judet [5] et l’arthroplastie totale de la hanche [6-9]. L’indication thérapeutique dépend de l’âge physiologique, du type de pseudarthrose, et de la vitalité de la tête fémorale. Si les deux premiers points sont faciles à résoudre, le troisième est beaucoup plus ardu et explique que les indications thérapeutiques sont pleines d’aléas. A travers 15 cas de pseudarthroses du col du fémur traités par arthroplastie de la hanche opérés au centre hospitalier universitaire de Rabat de 2008 à 2014, nous discuterons les arguments cliniques et radiologiques qui nous ont poussés à poser l’indication de l’arthroplastie totale de la hanche. Nous évaluerons également son taux de réussite par rapport au traitement conservateur. |
Pseudarthrosis of the femoral neck is a relatively frequent complication of femoral neck fractures. Defined as the absence or arrest of consolidation of a real femoral neck fracture, femoral neck pseudarthrosis can be treated with surgical techniques such as valgus osteotomy,1 Judet muscle-pedicle bone grafting,2 or total hip arthroplasty.3 The appropriateness of a technique depends on the patient’s physiological age, the type of pseudarthrosis and the viability of the femoral head. Although the first two of these factors are easy to determine, assessment of the third is much more challenging, which explains the uncertainty involved in choosing a therapeutic approach. On the basis of 15 cases of femoral neck pseudarthrosis treated by hip arthroplasty at the Rabat University Medical Center from 2008 to 2014, we will discuss the clinical and radiographic evidence that led us to conclude that total hip arthroplasty was indicated. We will also present the success rate of this approach as compared with more conservative treatments. |
[…] |
[…] |
Résultats |
Results |
L’âge de nos patients varie entre 48 et 81 ans, avec une moyenne de 69,2 ans. 85% d’entre eux sont âgés de plus de 60 ans. Nous avons dans notre série une prédominance féminine, soit 8 femmes pour 6 hommes. Une chute domestique de leur hauteur a été la cause de l’accident chez 11 patients, alors que 4 patients sont victimes d’accidents de la voie publique et sont les patients les plus jeunes de la série. Dans notre série, le délai entre la fracture initiale et la consultation pour une prise en charge varie entre 3 et 18 mois. La négligence thérapeutique est la cause de la majorité des pseudarthroses du col du fémur traitées dans notre série (Figure 1). En effet, 12 patients parmi nos 15 cas, n’ont reçu aucun traitement, leur âge était compris entre 48 entre et 81 ans. Pour la majorité (9 patients), ces patients n’ont consulté que tardivement pour des douleurs de la hanche ou une boiterie alors que deux patients ont essayé un traitement dans une structure non médicale. Deux patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical initial, il s’agit d’ostéosynthèse par vissage (Figure 2). Le délai entre ce dernier et la mise en place de la prothèse est de 6 et 18 mois. Cliniquement, la majorité des malades présentait une impotence fonctionnelle partielle ou totale. Cette dernière les avait obligé à rester alité pour la moitié des patients, alors que la marche était possible pour les autres à l’aide d’une ou de deux cannes. |
Patients in this study were aged from 48 to 81 years, with a mean age of 69.2 years and 85% older than 60 years. There was a preponderance of female patients in the sample, with 8 women and 6 men. For 11 patients, injury occurred in the home and involved falling from standing height; the 4 youngest patients were injured in motor vehicle accidents. A period of 3 to 18 months had elapsed between the initial fracture and consultation for treatment. Patient delay in seeking treatment was responsible for the majority of femoral neck pseudarthrosis cases we treated (Figure 1). In fact, 12 of the 15 patients, aged 48 to 81 years, had received no treatment whatsoever. The majority (9 patients) were slow to request treatment for hip pain or limp, and two patients sought treatment in a non-medical setting. Two patients had received prior surgical treatment with screw osteosynthesis (Figure 2), with an interval of 6 to 18 months between that procedure and the hip replacement surgery. Clinically, the majority of these patients presented partial or total functional impairment. Bed rest was required for half of the patients with total impairment, while the others could walk with use of one or two canes or crutches. |
Licence Les auteurs de ce texte, nommés ci-dessus, l’ont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 2.0 Générique (CC BY 2.0 Générique). |
License The authors of this text, who are named above, have made it available under the terms of a Creative Commons Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0 Generic) license. |
Billet de blog |
|
Extrait de l’article « Prix Nobel de littérature, pertinence et conséquences » par Amélie Trébosc, publié sur le blog, Le monde du livre. |
An excerpt from the article “The Nobel Prize in Literature: Relevance and Consequences” by Amélie Trébosc, published on the blog, Le monde du livre [The World of Books]. |
Source : http://mondedulivre.hypotheses.org/3318 | |
405 mots (texte source) | 405 words (source text) |
Le prix Nobel est un prix littéraire comme un autre, chaque année l’annonce du gagnant s’accompagne des hauts cris des observateurs mécontents ou des recalés. Les controverses qui entourent le Nobel de Littérature sont d’autant plus significatives que ce prix là est le plus prestigieux dans le monde et l’un des plus anciens. |
The Nobel Prize is like every other literary award. Each year’s laureate announcement is met with the clamoring of discontented observers and disgruntled former nominees. Controversy surrounding the Nobel in Literature is all the more weighty because the prize is the world’s most prestigious, and one of its oldest, distinctions. |
La première critique, la plus récurrente et que l’on retrouve même dans la presse suédoise concerne directement l’Académie suédoise et le comité Nobel. Le comité Nobel se compose de cinq membres élus pour un mandat de trois ans, parmi l’effectif de l’Académie suédoise – dix-huit membres élus à vie. Un de ces cinq membres représente le comité en tant que secrétaire perpétuel. Ce sont ces deux groupes qui élisent le prix chaque année, récompensant « l’auteur de l’œuvre littéraire la plus remarquable d’inspiration idéaliste ». Dans les premières années cette notion d’idéalisme a privé de Nobel des auteurs comme Léon Tolstoï, Émile Zola, Anton Tchekhov ou Henry James jugés trop pessimistes. Afin d’accéder aux délibérations de l’Académie il faut être nominé par une personne qualifiée – 210 nominations en 2014 d’après le Huffington Post. Cette liste ne comporte en mai plus que cinq noms, à la suite des échanges entre les deux assemblées. Les membres du comité lisent pendant l’été la production de ces cinq auteurs. Pour être élu un auteur doit remporter plus de la moitié des votes. |
The principal complaint — the one heard most frequently, even in the Swedish press — concerns the Swedish Academy and the Nobel Committee itself. The Committee is composed of five members elected to three-year terms who are chosen from among the eighteen life-members of the Swedish Academy. One Committee member acts as its permanent secretary. These are the two groups charged with the yearly task of rewarding “the person who shall have produced in the field of literature the most outstanding work in an ideal direction,” as Alfred Nobel put it in his will. Early on, the idealism requirement ruled out writers such as Leo Tolstoy, Emile Zola, Anton Chekhov and Henry James, who were thought too pessimistic. To be considered by the Academy, an author must be nominated by someone qualified for this; according to the Huffington Post, there were 210 nominations in 2014. By May, the committee and the Academy have worked together to pare the list down to just five names. Committee members then spend the summer reading everything these five authors have written. To win, a majority of Committee members’ votes is needed. |
Si l’on observe le palmarès, il se trouve que la Suède comptabilise autant de prix Nobel de Littérature que l’Asie et l’Afrique réunies (huit Nobel suédois – c’est à dire autant que l’Allemagne – pour quatre asiatiques et quatre africains). Sur ces huit lauréats seuls deux ne feront jamais partie de l’Académie suédoise. De plus, il faut noter que bon nombre d’écrivains reconnus n’ont jamais été primés car le Nobel ne peut être reçu à titre posthume – d’après la règle instaurée en 1974 – exception faite d’Erik Axel Karlfeldt en 1931, poète suédois, de surcroît secrétaire perpétuel du comité Nobel, qui avait pourtant refusé la distinction douze ans plus tôt. À cause de cette règle – tacite au départ – ne seront jamais primés : James Joyce, Virginia Woolf, Paul Valéry, le japonais Kōbō Abe, Marcel Proust, Rainer Maria Rilke, Federico García Lorca ou Franz Kafka dont l’œuvre est principalement posthume. Enfin en 1974, sont récompensés deux Suédois membres de l’Académie – Eyvind Johnson et Harry Martinson – peu connus du grand public alors que Graham Greene, Vladimir Nabokov étaient en lice. |
A glance at the list of prizewinners shows that Sweden has taken home as many literature Nobels as have Africa and Asia together (eight for the Swedes, as many as the Germans have won, but just four for African writers and another four for writers from Asia). Of those eight laureates, only two were never members of the Swedish Academy. Further, a good number of highly-regarded writers — James Joyce, Virginia Woolf, Paul Valéry, the Japanese author Kōbō Abe, Marcel Proust, Rainer Maria Rilke, Federico García Lorca and Franz Kafka, the bulk of whose work was published after his death — have never been recognized because the Nobel cannot be awarded posthumously (a previously-unstated rule formally adopted in 1974). The only exception to this was in 1931, for Erik Axel Karlfeldt, a Swedish poet who had refused the award during his lifetime and who also happened to have been the Committee’s perpetual secretary. Then there are the Nobels that went to the comparatively obscure Swedish Academy members Eyvind Johnson and Harry Martinson in 1974, the same year that Graham Greene and Vladimir Nabokov were in the running. |
Licence L’auteur de ce texte, Amélie Trébosc, l’a mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0). |
License The author of this text, Amélie Trébosc, has made it available under the terms of a Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY 4.0) license. |